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Les soldes ! Quels impacts ?

Les soldes ! Quels impacts ?

Les soldes sont le moyen pour les commerçants d’écouler rapidement leurs stocks. Pour les consommateurs, l’occasion de bénéficier de réductions de prix puisque la revente à perte est autorisée pendant ces opérations commerciales. Les soldes d’hiver et d’été durent quatre semaines et leurs dates sont fixées au niveau national.

Cet été, elles se dérouleront dans la majeure partie des régions françaises du mercredi 22 juin au mardi 19 juillet 2022.

Depuis quelques années, on observe une prise de conscience quant à nos habitudes de consommation, voire un boycott de certaines pratiques, comme les soldes par exemple.

Qu’est-ce que la Fast Fashion ?

La fast-fashion (et l’ultra fast fashion) se caractérise par le renouvellement régulier et excessif des collections avec des prix (très) attractifs.

Pour les géants du textile, les soldes sont une occasion de liquider les stocks invendus ou hors saison. Elles sont aussi un excellent argument d’achat pour le consommateur, en effet, d’après We Dress Fair, elles représentent à elles seules 50% du chiffre d’affaires de certaines marques.

Une partie des vêtements proposés au rabais par ces enseignes serait même commandée uniquement en prévision des soldes.

Cette surproduction et cette surconsommation de textile n’est pas sans conséquence pour l’environnement.

Selon l’ADEME, la mode est l’une des industries les plus polluantes de la planète. Chaque année, elle émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre.

Selon une étude publiée par l’Oxfam, l’industrie textile serait également la troisième plus grosse consommatrice d’eau potable. 

Émissions de gaz à effet de serre, extraction de ressources non-renouvelables, exploitation des salariés, enfouissement ou incinération sans recyclage, la Fast Fashion est un fléau pour notre planète. Une étude récente révèle que 92% des microplastiques trouvés dans l’Arctique proviendraient de microfibres textiles.

Que se cache-t-il derrière un prix au rabais ?

En plus de l’impact environnemental, les soldes ont de lourdes conséquences sociales

 

Pour rester compétitives, certaines marques n’hésitent pas à mettre la pression sur leurs fournisseurs, obligés alors, de baisser leurs coûts de production. Cela implique presque toujours une baisse des salaires (le plus souvent déjà très bas…).

À titre d’exemple, au Bangladesh, deuxième fournisseur textile de l’Europe, un ouvrier est payé 20 centimes de l’heure. Un salaire dérisoire, qui permet aux marques de dégager une marge même avec un prix de vente modique.

Par contre, il n’y a pas de soldes sur les charges ou les salaires. Considérer un prix calculé au plus juste permet de rémunérer l’ensemble des partenaires de la filière dans le respect des normes éthiques, environnementales ou encore économiques telles que nous les connaissons en Europe.

Des incohérences pour les consommateurs

A l’origine, les soldes sont apparues dans le but d’écouler des invendus de marchandises. De fil en aiguille, cette période réglementée de déstockage s’est transformée en vaste opération promotionnelle qui peut parfois, être l’occasion de production spécifique. Au-delà du fait de pousser le client à la consommation (comme peuvent le faire la fast fashion et l’ultra fast fashion), cela ne permet pas de lui donner un référentiel prix cohérent et valoriser les savoir-faire dans le textile. 

En effet, les entreprises ont construit leur développement sur la succession de collections qui engendre des surstocks, des promotions pour écouler plus de marchandises et finir par solder ces articles pour libérer de la place et repartir pour un nouveau cycle. 

Ceci cause, outre la perte de repère prix pour la clientèle, des incohérences qui consistent à solder les maillots de bain ou les doudounes au mieux en pleine saison de vente, ou pire avant même que la période ne soit propice aux ventes de ces produits saisonniers.

L’engagement Au21

Au21 est une enseigne de slow fashion. Nous mettons en avant une fabrication de vêtements moins intensive, respectueuse de l’environnement et de ceux qui les confectionnent. Les pièces sont de meilleure qualité et durent dans le temps, c’est pour cela que nous ne souhaitons pas faire de soldes au sein de notre boutique.

De belles pièces, intemporelles, réalisées pour la plupart en France (ou en Europe), dans des matières respectueuses (du coton bio, du lin bio, du cuir à tannage végétal…), l’engagement de travailler uniquement avec des marques humaines, qui relocalisent les savoir-faire et qui ont des valeurs éthiques fortes, c’est ce que vous retrouverez sur notre boutique en ligne et dans notre magasin à Thouaré Sur Loire. Vous pouvez consulter la liste des marques avec lesquelles nous travaillons sur notre page partenaires.

Nous sélectionnons des vêtements de qualité, pensés pour résister dans le temps, et si possible recyclables ou recyclés

Nos conseils pour acheter plus éco-responsable

Et comme vous le savez, Au21 aime mettre en lumière  l’impact de la consommation de textile sur le réchauffement climatique (puisque c’est notre coeur de métier) mais on souhaite surtout vous proposer, si ce n’est des solutions, à minima quelques conseils pour améliorer votre consommation et la rendre plus éco-responsable : 

  • Faire le choix de marques éco-responsables. C’est évidemment le conseil qui nous tient le plus à cœur et qui est selon nous le plus important. C’est un conseil applicable à tous les produits, mais particulièrement dans le textile. Consommer des vêtements de marques faisant les efforts d’être éthiques, dans des matières respectueuses de l’environnement (voir notre article sur le lin), c’est les soutenir, c’est faire le choix d’un circuit vertueux de relocalisation de nos savoir-faire, de l’emploi, et d’une valorisation de l’économie locale, et c’est faire un très beau geste pour l’environnement (voir notre article sur le made in France).
  • Faire du tri dans vos armoires avant de commencer vos achats. En effet, près de 70% de notre garde-robe n’est jamais portée. Pensez d’ailleurs à vendre ou recycler vos affaires non-utilisées après votre tri.
  • Réparer, vendre, upcycler, donner une deuxième vie à ses vêtements (à la boutique de Thouaré faites appel Au21 Bis pour vos travaux de couture)
  • Réfléchir avant d’acheter. Cela peut paraître très simpliste, mais cela permet pourtant d’éviter la surconsommation. La méthode BISOU est un bon moyen d’adopter un mode de consommation plus raisonné et réfléchi. Elle consiste à se poser 5 questions :
    • BESOIN – Est-ce que j’en ai besoin ?
    • IMMÉDIAT – Est-ce que j’en ai besoin tout de suite ?
    • SEMBLABLE – Est-ce que j’en ai déjà un qui a la même fonction, la même utilité chez moi ?
    • ORIGINE – Quelle est l’origine de ce produit ? Sa composition ? Qui l’a fabriqué et dans quelles conditions ?
    • UTILE – Cet objet va-t-il vraiment m’apporter une utilité, répondre à un besoin matériel ? Puis-je m’en passer ?
  • Acheter de seconde main. Un même produit peut connaître plusieurs propriétaires. En achetant d’occasion, vous évitez donc que celui-ci soit jeté en lui offrant une seconde vie. C’est une des options les plus éco-responsables, car moins polluante qu’un achat neuf.
  • Prendre soin de ses vêtements pour les faire durer. Entretenir ses vêtements c’est aussi prendre soin de l’environnement. Pour cela vous pouvez espacer les machines, choisir la bonne température, sécher à l’air libre et ranger ses vêtements avec soin.

Broute vous présente avec humour la fast fashion

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